Pages: 354
Prix: 24€
Date de parution: 2 mars 2015
Style: Témoignage
En conclusion: Ce livre est
vraiment bien écrit, je ne peux que le reconnaître. La lecture est confortable
et aisée, et nous transporte efficacement dans le voyage que nous offre
Rebecca. Est-ce que ce livre nous donne envie de voyager ? Je pense que oui, très
clairement. Mais il y a aussi, selon moi, des lourdeurs tout le long du livre
qui le rend par endroit ennuyeux, voir même plus. Disons que le vrai point fort
de ce livre reste l'aspect critique des pays visités, qui nous rapproche de la
réalité. L'auteur ne magnifie pas les pays, et nous expose son ressenti,
toujours contrasté. Et c'est cela qui est intéressant !
Date de parution: 2 mars 2015
Style: Témoignage
Synopsis: On en rêve tous, et Rebecca y a
songé : elle a franchi le cap et changé de vie pour évoluer au rythme de ses
envies ! Voyages, bonheurs et douleurs, tels sont les souvenirs de cet art
de vivre atypique, celui de joyeux nomades qui nous entraînent tout d'abord au
cœur de la savane africaine où l'auteure a passé trois merveilleuses années,
certes parfois douloureuses. Elle décrit ensuite la douceur de vivre des cités
costariciennes en Amérique Centrale, et expose les problèmes propres aux
sociétés européennes en nous présentant la banlieue ouest de Paris. Périple
après périple, galère après galère, l'aventurière et son mari cessent
d'appartenir à une communauté et deviennent chaque jour un peu plus des
citoyens du monde...
Mon avis: Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour cet envoi et la confiance qu'elle m'a accordé dans le cadre de notre partenariat.
Je tiens à préciser que mon avis reste objectif, comme toujours. Il s'agit certes d'un envoi d'un auteur, mais j'ai pour principe de reste objective et impartiale, par respect pour moi-même et pour l'éditeur. Maintenant que tout cela est précisé, passons à la critique :)
Je tiens à préciser que mon avis reste objectif, comme toujours. Il s'agit certes d'un envoi d'un auteur, mais j'ai pour principe de reste objective et impartiale, par respect pour moi-même et pour l'éditeur. Maintenant que tout cela est précisé, passons à la critique :)
Pour ceux et celles
qui me connaissent personnellement, vous savez quel est mon rêve : prendre une
année sabbatique et un sac à dos pour partir à l'aventure et faire le tour du
monde. Tout cela, si l'opportunité s'offrait à moi, sans la moindre hésitation
^^. Qui sait, peut-être aurai-je un jour les moyens de réaliser ce rêve, mais
pour le moment, je dois finir mes études !
Bref ! Revenons à notre ouvrage.
On y découvre un
couple mixte, Rebecca et Patrick, ou l'auteur et son mari, qui vont nous faire
partager, à travers les souvenirs de l'auteur, leur périple d'un an au Kenya,
en France et au Costa Rica.
Il faut savoir que ce livre n'est pas le premier de Rebecca Edimo di Guisto. En
2010, elle a publié un premier ouvrage, "La vie sous d'autres cieux",
où elle exposait aussi ses voyages. Puis, après les sollicitations de ses
lecteurs, elle a décidé d'écrire "Demain, aussi le soleil brillera"
afin d'approfondir certaines choses et d'y rajouter des souvenirs.
La couverture est
parfaitement adaptée avec le thème du voyage de ce livre, sachant qu'il parle
en grande partie du Kenya (et du Costa Rica). Etant à moitié africaine par les
origines de ma mère, cette couverture m'a rappelé une photo que j'avais prise
en Côte d'Ivoire durant mes vacances. Sympa, non?
(Galasouinda-Assinie en Côte d'Ivoire)
Le livre est divisé en trois parties, qui correspondent à trois pays
différents : Le Kenya pour la première, qui représente la plus grosse partie du
livre (218 pages), la France (54 pages), et le Costa Rica (70 pages).
Je ne suis vraiment pas habitué à lire ce type de livre, style
"carnet de voyages", ou encore "journal intime". J'ai même
tendance à ne pas aimer ce genre de lecture où les gens racontent leur vie avec
des détails souvent inintéressants. Mais ce coup-ci, j'ai fais l'effort ! :)
Alors venons-en au fait : qu'ai-je donc bien pensé de cet ouvrage ?
Dire que j'ai adoré ce livre serait un mensonge. Dire que je l'ai
détesté également. Disons plutôt qu'il m'a tout autant intéressé, intrigué et
dérangé. Assez étrange, me direz-vous, mais c'est exactement cela que j'ai
ressenti. A-moi de vous expliquer pourquoi.
Déjà, soyez rassurés : malgré ces 354 pages, la lecture est très simple
et la police d'écriture plutôt grande donc confortable. L'auteur écrit comme si
elle s'adresserait à ses lecteurs, avec des mots très simples, comme une sorte
de journal intime. Et c'est là que le supplice commence pour moi : des pages et
des pages de détails sur sa vie, parfois intéressants mais trop souvent
ennuyants et même endormants ! J'ai eu cette impression souvent de lire du
vent, comme si n'importe qui vous racontait les détails de sa vie sans jamais
s'arrêter.
Par exemple, l'auteur nous parle de la perte de son chien à cause des
vaccins. Bien sur, cela est une chose horrible, et perdre son animal
de cœur est vraiment quelque chose de traumatisant. Mais nous décrire
cet épisode m'a ennuyé, car pas de rapport avec le thème du livre. Parlons
voyage, pas chien !
Quand elle nous parle du Kenya, cela devient tout de suite plus intéressant.
On y apprend qu'il s'agit d'un des pays les plus chers du continent africain,
et qu'y vivre a très vite épuisé leurs économies. Au-delà de la carte postale
pour touristes, on y lit plutôt un pays très contrasté, entre beauté,
corruption et pauvreté. Elle y croise des enfants qui errent dans les rues, que
l'on appelle les "street boys", qui réclament de l'argent non pas
pour se nourrir mais pour "sniffer de l'essence". Ça c'est
intéressant ! Mais d'autres phrases m'ont tout simplement dérangé et je suis
obligé d'en parler.
"Le Kenya est d'ailleurs considéré à juste titre comme la Suisse
de l'Afrique". Mais comment peut-on écrire une chose comme ça ? On ne
peut comparer un pays d'Afrique et un pays européen pour nous faire comprendre
que les prix sont chers au Kenya. Tout comme je trouve que l'auteur n'a pas le
droit de se plaindre des pages durant en faisant un éternel parallèle entre
"les villes désordonnées" africaines et les "bourgeois
parisiens" avec leurs grands centres commerciaux. Je le redis : on ne
peut pas, et on ne doit pas, comparer l'Afrique à l'Europe, le Tiers-monde aux
grandes puissances économiques mondiales. C'est dangereux et nuisible à mon
goût ! Mais malgré tout je comprends la métaphore, mais pour ma part je la
trouve mal faite car le Kenya est l'un des pays les plus pauvres au monde et la
Suisse est l'un des pays les plus riches.
La deuxième partie,
en France, est selon moi complètement inutile et sans réel intérêt. Aucun
exotisme, aucune passion entre les lignes, donc d'un certain ennui. J'ai failli
à ce moment arrêter ma lecture définitivement, mais heureusement, la dernière
partie m'a fait du bien. On y apprend que le Costa Rica, au-delà d'être un pays
magnifique, et très religieux et très axé sur la notion de Famille. Pour eux,
il y a trois piliers : "L'unité familiale, la vie en communauté et la
croyante de Dieu". Mais encore une fois, ce pays c'est aussi la
drogue, l'alcool, les viols de jeunes filles et d'enfants, l'abandon de bébé
dans des poubelles,... J'aime voir tout ce contraste et la réalité, bien loin
de la traditionnelle carte postale pour touriste naïf, et je trouve que
l'auteur a bien réussi cela.
Mais, encore une fois, voilà que certaines phrases me dérangent. Par
exemple, les choses qui manquent le plus à l'auteur à Costa Rica sont : une
bibliothèque française, avoir un vrai accès à Internet en illimité et... une
baguette. Mais n'est-ce pas le but lorsque l'on part au bout du monde que de
découvrir une autre culture ? Sinon, on ne part pas. Encore une fois, cela
ressemble plus à un "problème d'occidental un peu bourgeois".
Enfin, un dernier passage m'a dérangé, moi, métisse, bien que la morale
de l'auteur soit bienveillante. En le lisant, je me suis sentie mal à l'aise,
et choquée avec toutes ces comparaisons Noirs/Blancs.
"Que de fierté j'éprouve pour ma peau noire, lorsque je vois les
Ticos de type européen se couvrir entièrement le corps, malgré la chaleur
étouffante ou s'enduire toute la journée de crème solaire sensée protéger la délicate peau peu pigmentée des effets nocifs du soleil[..].Je trouve qu'il
a fallu beaucoup d'humour à Dieu, de concevoir cette peau blanche caméléon, qui
change de couleur en fonction des sentiments, trahissant ainsi bien les
émotions. De même que je regarde avec envie et admiration les longs cheveux
lisses, brillants, beaux, si facile d'entretien des Européens. Tout l'opposé
des cheveux crépus [...]. Le Créateur a de quoi être fier de ses créatures, Il
les a volontairement faites différentes, mais toutes sont belles!" ( page 324)
Dieu aurait donc user d'humour quand il a crée la peau blanche. Bon... Je suis métisse donc j'ai une peau peut pigmentée, type caméléon et lorsque je change d'humeur ma peau change de couleur ... De même que pour l'aspect des cheveux crépus, qui sont une fierté pour bon nombres de femmes africaines. EUUUHHHH, on est en 2016 c'est propos devrait être bannis, je suis choquée...
Peut-on employer ces termes dans le contexte actuel dans lequel nous vivons? Car pour ma part certain propos sont limite discriminatoire...
Peut-on employer ces termes dans le contexte actuel dans lequel nous vivons? Car pour ma part certain propos sont limite discriminatoire...
Pour tout cette découverte, je dis encore merci à Rebecca ! :)
"À travers ces expatriations, j’ai choisi de prendre le meilleur de
chaque culture tout en conservant le positif de ma culture d’origine. Voyager
signifie alors changer de paysages, de visages, de climat. Occasion de rafraîchir
l’esprit autant que le moral. Partir pour le plaisir et non pour revenir avec
des trophées à cent sous ou des comparaisons chauvines. Trouver de la
satisfaction d’être là, emporté par de nouveaux us et coutumes, de nouvelles sphères
qui laisseront une trace indélébile dans ma mémoire."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire