Malo a 12 ans et ce qu'il aime c'est passer du temps seul dans la nature. Mais, depuis que des enfants ont été retrouvés plongés dans un étrange coma, plus question de se balader dehors. La cause de ce coma ? Une guerre entre Maléfics et Imaginaires au coeur de l'ancienne cité de Castelwitch. Une guerre secrète dont les adultes n'ont aucune conscience et qui pourtant décidera de leur destin.
Je tiens à préciser que mon avis reste objectif, comme toujours. Il s'agit certes d'un envoi de l'auteur, mais j'ai pour principe de rester objective et impartiale, par respect pour moi-même et pour l'auteur. Un grand merci tout particulier à l'auteur pour cet envoi. Maintenant que tout cela est précisé, passons à la critique :)
C’est avec un grand plaisir et une certaine curiosité que je vais vous chroniquer une nouvelle série éditée par les éditions Soleil, éditions qui ont bercé toute ma jeunesse avec des séries cultes comme Lanfeust de Troy, Atalante ou encore Kookaburra... Ah ! que de souvenirs ! Autant vous dire que je mets déjà une certaine pression à Nicolas Jarry (scénario), François Gomes (dessin) et Sandrine Cordurié (couleurs) quant à mes attentes ! Plus sérieusement, il s’agit de vous chroniquer ici une nouvelle série fantastique JEUNESSE, ce qu’il est très important de comprendre, pour vous comme pour moi. Cela dit, allons-y !
Disons quelques mots sur la couverture, pour commencer. Cette dernière est attractive par ses détails et ses couleurs, notamment grâce à cet immense troll (des trolls aux éditions Soleil, voilà qui ravive en moi des souvenirs magnifiques !) à la peau bleue, qui prend tout l’espace et attire directement l’œil. On y voit donc Malo, le héros, accompagné des monstres imaginaires de toute sa bande de copains. C’est simple, mais c’est terriblement efficace et c’est tout ce que je demande. On peut donc dire que la couverture est, déjà, un sacré point fort : on ne peut s’empêcher d’y voir un héritier de Lanfeust, notamment dans les traits du troll et le visage du héros. Peut-être cela a-t-il été voulu, auquel cas permettez-moi de vous dire : très bonne idée ! Sinon, prenez cela comme un sacré compliment!
Place maintenant au contenu. Nous suivons donc la vie de Malo, un jeune homme un peu livré à lui-même de par l’absence de son père, bien trop occupé par son travail de lieutenant de police, ainsi que la mort de sa mère. Notre héros habite depuis toujours à Castlewitch, une ville touchée par d’étranges phénomènes : des enfants sont retrouvés plongés dans le coma, sans que personne sache
pourquoi. Une énième fois en retard pour aller à l’école, Malo décide de couper par la rue des Arcanes,
une rue apparemment à éviter, où il se passe des choses encore plus étranges qu’à l’accoutumée. Alerté
par des cris, il y retrouvera et sauvera une de ses collègues d’école, Léa, plongée dans le coma. Ne pouvant garder ce secret si lourd à porter, Malo en parlera à sa « bande », assez stéréotypée ma foi, mais néanmoins attachante : on y trouve son meilleur ami, Jules, autiste ; Sam, le bad boy de la bande ; Tess, l’intello de la bande ; et enfin, Farah, la bagarreuse de la bande. Sans vouloir tout vous raconter, sachez juste que Malo va finir par découvrir l’existence des monstres imaginaires, notamment le sien, un troll bleu nommé Afnu’rr, puis l’existence des Malefics (la version méchante, bien entendu) et de l’Énergimaginaire, cette énergie émanant de l’imaginaire des êtres et permettant l’existence de tous ces monstres.
C’est là véritablement que va commencer l’aventure pour toute la bande ! Bien évidemment, Malo est différent, tout comme son monstre imaginaire, et cela va attirer la convoitise des méchants ! Alors, que penser de tout cela ? Il faut déjà se remettre dans la tête qu’il s’agit d’une BD jeunesse, écrite et pensée pour un public, selon moi, entre 8 et 15 ans. Le scénario est simple mais assez bien développé, le rythme est maîtrisé (un vrai point fort), les dessins sont plutôt propres (signalons cette ambiance architecturale gothique, que j’ai trouvée plaisante) et les couleurs amènent un vrai plus, sans être non plus extraordinaires. Cependant, impossible de ne pas y voir une inspiration peut-être trop forte sur les Pokemons : en effet, chaque enfant qui génère suffisamment d’Énergimaginaire détient un monstre imaginaire qui lui est propre, qu’il peut mettre en « mode combat » pour aller affronter des Malefics, dont deux d’entre eux portent des noms des plus pokémonesques : Ptérovor et Tauromor (je vous laisse imaginer leurs apparences). Il y a même des techniques d’attaque !
Alors cela peut être un bien comme un mal : un bien parce que cette recette est efficace et qu’elle saura
plaire aux enfants et préados ; un mal parce que cela est déjà vu, déjà fait dans les grandes lignes, et qu’un adulte pourrait être déconcerté par cet aspect trop enfantin (selon moi, bien entendu). Et que dire de ce moment où Malo doit manger un morceau d’une feuille écrite par Antoine de Saint-Exupéry (et qui donc, renfermerait un grand pouvoir...), pour espérer voir les monstres imaginaires ? Incohérent, presque gênant, pour un adulte qui lit cela (mais peut-être qu’un enfant sera du coup intrigué par cet auteur, et donc désireux de le découvrir !). Finalement, ce ne sont que des détails critiquables dans un ensemble plutôt réussi, qui saura plaire au jeune public sans aucun problème. Je dois même avouer être curieuse sur ce qui va se passer dans le tome deux : voilà qui est plutôt bon signe, non ? Avec un prix plus que correct (13,50 €), comment ne pas louer ce produit : une belle couverture, une histoire bien amenée, un rythme bien maîtrisé, un esprit Pokémon sur fond d’imaginaire, une intrigue renforcée au fil des pages, ainsi qu’une aventure qui s’annonce des plus palpitantes pour un jeune public. Ce n’est, bien évidemment, pas la sortie du siècle pour une personne de mon âge, mais ne nous trompons pas de cibles. Curieuse comme je suis, nul doute que j’irai lire le tome deux dès sa sortie !
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